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Le palais du Tau se transforme en Musée des Sacres ! Lisez l'actualité dédiée pour en savoir plus et suivez les coulisses du chantier.
La rénovation des façades du palais du Tau, un chantier d’exception pour préserver le patrimoine et révéler la splendeur d’un monument emblématique.
Un chantier d'exception
La restauration des façades du palais du Tau à débuté en février 2022. Cette opération vise à redonner leur éclat aux murs extérieurs, qui ont souffert du temps et des intempéries.
Les travaux incluent le nettoyage, la consolidation des pierres, la réparation des joints et, si nécessaire, la réfection de certains éléments architecturaux. L'objectif est de préserver l'intégrité du monument tout en mettant en mettant en valeur son architecture gothique et classique.
© DR / Centre des monuments nationaux - @Vincent Riogaud Zénon / CMN
Focus sur la chapelle palatine
- Un chantier global pour préserver et valoriser
Les travaux engagés concernent à la fois les façades extérieures et intérieures de la chapelle palatine.
À l’extérieur, la restauration vise à consolider la structure, à nettoyer et à restituer les parements de pierre, tout en renforçant la cohérence architecturale de ce chef-d’œuvre gothique champenois, édifié entre 1215 et 1235 à la suite de l’incendie de 1210.
À l’intérieur, les interventions portent sur la réfection des murs, des voûtes, des décors sculptés et des enduits, afin de préserver l’authenticité du lieu et d’améliorer la qualité de l’accueil du public.
- Une renaissance artistique et patrimoniale
La chapelle haute accueillera une création artistique majeure : treize vitraux monumentaux signés Anne et Patrick Poirier, ainsi qu’un autel de marbre blanc dessiné par le couple d’artistes. Ces vitraux, mesurant chacun 8 x 2 mètres, viendront accentuer le caractère flamboyant de la chapelle et lui redonner une âme contemporaine, tout en respectant l’esprit du lieu.
La chapelle palatine fait l'objet d'une restauration spécifique.
© DR / Centre des monuments nationaux
Les principes de restauration du patrimoine architectural
- Respecter l’histoire du bâtiment
Les travaux de restauration s’appuient sur d’anciens plans qui montrent comment la chapelle était à l’origine. Ces documents précieux permettent de retrouver exactement l’aspect et les détails architecturaux du bâtiment à chaque époque, afin de lui rendre toute son authenticité. - Utiliser les bons matériaux et les bons gestes
Pour préserver l’esprit du lieu, les artisans travaillent avec des matériaux identiques à ceux d’origine : mortier à la chaux, pierre de même qualité, enduits naturels. Ils emploient aussi des techniques traditionnelles, transmises de génération en génération, pour que la mémoire du bâtiment reste vivante. - Prendre soin des ornements et des symboles
Les décorations, sculptures, fenêtres et portes, qui racontent l’histoire et l’identité du monument, sont restaurées avec beaucoup d’attention. Chaque détail compte pour conserver la richesse culturelle et artistique du lieu. - Adapter le bâtiment sans le dénaturer
Les travaux modernisent certains aspects : sécurité, accessibilité, économies d’énergie… mais tout est fait pour que ces améliorations n’altèrent pas le charme ni l’authenticité du bâtiment, afin qu’il puisse continuer à émerveiller les générations futures.
© DR / Centre des monuments nationaux
Le financement et les acteurs
Le projet bénéficie d'un financement important, notamment grâce à une dotation exceptionnelle de 2,5 millions d'euros issue du Plan de relance du gouvernement, destinée à la restauration des façades.
Le Centre des monuments nationaux (CMN) assure la maîtrise d'ouvrage, tandis que la direction des travaux est confiée à Marie-Suzanne de Ponthaud, architecte en chef des Monuments Historiques.
Le mécénat privé du Groupe Dassault, via l'association Dassault Histoire et Patrimoine, à hauteur de 1 million d'euros, contribue également au financement global du chantier.
© DR / Centre des monuments nationaux
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