Le futur Musée des Sacres

Le haut lieu du Sacre des rois de France

Saviez-vous que le palais du Tau était la résidence des rois durant la cérémonie du sacre ?

Résidence de l'archevêque de Reims, c’est de là que partait le cortège royal et que se tenait le grand festin après le couronnement.

De Pépin le Bref en 751 à Charles X en 1825, trente-trois rois ont été sacrés au cours de cérémonies minutieusement ritualisées

Mais pourquoi Reims ? Le sacre trouve son origine dans la conversion de Clovis au christianisme et son baptême à Reims quand, selon la légende, il fut oint par Saint Remi d’une huile sainte apportée par une colombe dans une ampoule

Cette sacralité le rend indépendant des puissances terrestres et le fait, selon la formule de Philippe Auguste, « empereur en son royaume ».

Le nouveau parcours de visite permanent valorisera la thématique du sacre des rois de France, à partir des collections conservés au palais du Tau.

Pensé comme un spectacle, vous serez invité à participer à la cérémonie du sacre !

Extrait du tableau de François Gérard (1770-1837) : La cérémonie du Sacre de Charles X
© Reproduction Hervé Lewandowski / Centre des monuments nationaux

Participez à la cérémonie du sacre

La cérémonie du sacre s’est complexifiée au fil des siècles et comprend différents rites codifiés et célébrés par différents membres de l’Eglise ou de la Cour selon un protocole défini.

Saviez-vous que cette cérémonie durait plus de cinq heures ? Cinq heures pendant lesquelles se succèdent serments, onctions, couronnement, acclamation et messes. Et ce n'est pas fini... Les agapes après cérémonie duraient six à sept heures et marquait le dernier acte de la sacralisation royale !

Vivez la cérémonie du sacre comme si vous y étiez ! Le futur Musée des Sacres vous invitera à parcourir les différentes étapes de la cérémonie du sacre.

Dès la première salle, celle du Couronnement de la Vierge, vous serez plongé dans un musée d'atmosphère ! Cette salle constituera un préambule rappelant l'inscription de la cérémonie du sacre dans la cathédrale de Reims.

Vous pourrez vous immerger dans ce grand moment de l'Histoire de France en découvrant dans les salles suivantes le baptême de Clovis, la royauté de droit divin, la cérémonie de l'arrivée du roi à son départ, les insignes royales, le spectacle du cortège, la salle du Festin, la chapelle palatine, le Trésor de la cathédrale de Reims, les chefs d'œuvre du Trésor et enfin le dernier sacre d'un roi de France, Charles X.

La cérémonie du sacre n'aura plus de secret pour vous !

Simulation Salle d'introduction : le choix de la cathédrale de Reims
© Casson Mann / Centre des monuments nationaux

Des collections redéployées

La salle du Cortège royal

Charles X fut le dernier souverain français à être sacré à Reims.

Nostalgique de la monarchie absolue de droit divin, le roi voulait gommer tout héritage de l’épisode révolutionnaire et reprendre pleinement le cérémonial d’Ancien Régime.

À la mort sans postérité de Louis XVIII en 1824, il monta sur le trône et renoua avec une tradition antérieure à la Révolution et se fit sacrer à Reims avec beaucoup de faste le 29 mai 1825.

Le manteau du souverain, soigneusement restauré, sera présenté "royalement"...

Il est en velours de soie hyacinthe (violet) brodé de fils et lys d'or et d'argent, à doublure de satin et bordure d'hermine en bec taillé de forme irrégulière. Sa traîne de 4,56 m de long est parsemée de lys d'or.

Les tabards des hérauts d'armes, ces "tuniques en dalmatique en velours violet richement brodé en or, frange et glands or à torsades, doublée en taffetas blanc » renforceront le caractère spectaculaire du cortège.

Issu à l'origine de la panoplie du chevalier médiéval, le tabard était le symbole des hérauts d'armes, officiers royaux placés sous le commandement du roi d'armes et participant de la pompe monarchique, en particulier lors de la cérémonie du sacre.

Simulation de la future salle du cortège
© Casson Mann / Centre des monuments nationaux

Des commandes passées à des artistes d'aujourd'hui

La mise en valeur d'œuvres insignes

La scénographie, avec un vocabulaire contemporain, contribuera à exprimer le caractère "palatial" du palais du Tau, ce lieu habité par la majesté royale.

Vous pourrez découvrir la nouvelle scénographie qui contribuera par son élégance, sa richesse ou sa diversité, à qualifier l'atmosphère des salles.

Les œuvres les plus significatives seront mises en valeur dans des vitrines telles des reliquaires.

Voyez comme le reliquaire de la sainte Ampoule prendra une toute autre dimension dans cette vitrine dessinée par Hubert Le Gall !

Vitrine de la Sainte Ampoule dessinée par Hubert Le Gall
© Casson Mann / Centre des monuments nationaux

La restauration de la chapelle haute

Suite à l'incendie qui ravage, en mai 1210, la cathédrale de Reims et le palais du Tau, de grands travaux sont entrepris.

C'est dans ce cadre qu'est édifiée, entre 1215 et 1235, la chapelle palatine à deux niveaux.

Sa partie haute accueillera les vitraux d'Anne et Patrick Poirier ainsi que l'autel de marbre blanc dessiné par le couple d'artistes.

Treize vitraux monumentaux, mesurant chacun 8 x 2 mètres, accentueront le côté gothique flamboyant de la chapelle pour lui redonner une âme !

L'autel sera taillé dans un seul bloc de marbre de Carrare très blanc, très lumineux. Il donnera l’impression d’être recouvert d’une nappe avec son tombé.

L’œil du visiteur se concentrera sur ces « plis » sculptés, avant de remonter jusqu’au vitrail central traité en verre « rose à l’or » et constellé de fleurs de lys, offrant une perspective vers le ciel...

Vous pouvez participer à la sauvegarde et à la mise en valeur d'un haut lieu de l'histoire de France en rejoignant le Cercle des mécènes du musée des Sacres ! Pour en savoir plus